Mon compte
Augmenter la pression d’un turbo est loin d’être une opération anodine. Elle se justifie pour le rétablissement d’une valeur dégradée sur un véhicule de série ou pour une voiture destinée au sport automobile. Il s’agit alors d’une opération qui doit être menée par un professionnel. De plus, aujourd’hui, les véhicules sur lesquels des paramètres doivent être modifiés doivent d’abord subir une série d’analyses fines. Entre autres, il faudra contrôler le fonctionnement de la vanne EGR, plus précisément le pourcentage d’ouverture, le débit d’air et le fonctionnement de l’électrovanne de turbo. Pour ce faire, il faudra se munir d’un outil de diagnostic. Cependant, pour augmenter la pression d’un turbo, il faudra suivre pas à pas différentes étapes très importantes : l’identification du montage présent sur la voiture, la mise en place d’un manomètre de pression, le relevé de la pression maximale sur la route et l’ajustement de la valeur de pression du turbo. Continuez votre lecture pour d’amples informations.
La pression du turbo, quel est son rôle ?
Les voitures diesel et à essence sont équipées de moteurs à combustion interne. Pour fonctionner, ces derniers ont besoin de l’intervention de deux principaux éléments : Il s’agit du carburant, gasoil ou essence, et de l’oxygène de l’air, encore appelé comburant.
Ainsi, grâce à un système mécanique, le carburant est admis sans problème dans la chambre de combustion. Ce système mécanique est souvent représenté par une pompe électrique qui permet d’approvisionner le circuit d’alimentation. Dans les moteurs dépourvus de turbocompresseur, c’est-à-dire les moteurs atmosphériques, lorsqu’il y a descente du piston à l’intérieur du cylindre, il (piston) aspire l’air en provenance de l’extérieur. Cet air est nécessaire à la combustion. Malheureusement, dans certains cas, la quantité d’air aspiré n’est pas suffisante.
Que remarque-t-on alors dans ces cas ?
À l’accélération, on note une augmentation au niveau de la vitesse d’admission, ce qui entraine une perte de charge. Celle-ci étant due à l’inertie de la colonne d’air dans l’admission. Lorsque le moteur est à pleine puissance, le temps d’admission d’air est réduit par la vitesse élevée du piston. Ce qui pénalise la puissance maximale.
Parmi les facteurs pénalisants, on peut également citer l’altitude. Lorsque la teneur en O2 de l’air diminue, le fonctionnement du moteur enrichi devient anémique. Les conditions météorologiques ont un impact sur la pression atmosphérique et par conséquent, sur la masse d’air qui parvient au moteur. Lorsqu’il fait chaud, l’air ambiant est moins dense, ce qui limite alors les performances du moteur.
Cependant, un moteur équipé d’un turbocompresseur permet d’éviter tous ces désagréments. En effet, à l’entrée du moteur, l’air est compressé. Ce qui permet un meilleur remplissage. La valeur variable de cette pression est généralement connue sous l’appellation de "pression turbo", car elle est conditionnée par le turbocompresseur.
L’augmentation de la pression du turbo : quelles sont les étapes à suivre ?
Comme nous l’avions dit précédemment, cette opération ne doit pas être prise à la légère et il convient de la confier à un professionnel. Ce dernier a les connaissances requises pour la mener à bien. Ainsi, quatre étapes essentielles sont requises pour réussir une telle opération.
L’identification du montage présent sur la voiture
Selon l’installation présente sur votre véhicule, vous pourrez ou non régler la pression du turbocompresseur.
Le turbocompresseur avec le wastegate
Ici, c’est grâce à une vanne qui permet de dériver les gaz qu’on obtient une augmentation de la pression. La pression se règle par un alternement de la fermeture et de l’ouverture de cette vanne. On a deux cas différents.
Dans le premier cas, c’est la pression du collecteur qui s’occupe du contrôle de la vanne de manière pneumatique. Lorsque la pression atteint un niveau maximal, un ressort fileté antagoniste subit une pression. Ceci permet d’ouvrir le contournement. Une fois celui-ci ouvert, il est possible d’augmenter la pression du turbo.
Dans le second cas, la vanne est ouverte par un vide d’air d’une électrovanne. Dans le cas d’un moteur à essence, le vide d’air provient de la manette des gaz et chez les moteurs diesel, il provient de la pompe à vide. Le calculateur de commande du bloc moteur se chargera alors d’actionner l’électrovanne. Grâce à un capteur de pression, l’ordinateur reçoit la valeur de la pression. Enfin, on pourra régler la pression en fonction des indications de la calculatrice.
Le turbocompresseur à géométrie variable
Ce type de turbo contrôle la pression à l’aide d’ailettes. Ces dernières sont mises en marche grâce au vide d’une électrovanne. Le calculateur se charge du contrôle de ce vide. Ici, il est possible d’augmenter la pression du moteur à condition qu’il n’y ait aucune intervention de l’ordinateur.
L’utilisation d’un manomètre de pression
Grâce au manomètre, vous pourrez avoir une idée précise de la pression modifiée au cours de l’augmentation.
Munissez-vous d’un manomètre et équipez-le avec une graduation allant de 0 à 2.5 bars. Munissez-vous ensuite d’un tuyau flexible en nylon de préférence, et connectez-le à la pression d’entrée. Orientez le tuyau en direction du siège passager et l’introduire à travers son verre. Notons que ce dernier devra être délicatement ouvert. Ensuite, prenez le manomètre et connectez-le au tuyau.
Le relevé de la pression optimale sur la route
Ici, il faudra demander l’aide d’un ami. Celui-ci devra se placer du côté passager. Démarrez ensuite la voiture et conduisez-la. Notez ensuite la pression maximale que celle-ci affiche. La pédale d’accélérateur devra être maintenue enfoncée.
Vous devrez ensuite comparer les données que vous avez relevées avec les informations présentes sur la fiche technique de votre voiture. En moyenne, on obtiendra des valeurs comprises entre 650 et 1 200 millibars.
L’ajustement de la valeur de pression du turbo
Stationnez le véhicule et essayez d’atteindre la barre de contrôle de la gâche. Procédez ensuite au déverrouillage de l’écrou qui bloque le fil. Une fois ceci fait, il faudra séparer la valve du turbo et l’arbre en retirant le clip. Procéder ensuite au vissage en suivant le sens des aiguilles d’une montre pour l’augmentation de la pression. Faites toutefois attention au positionnement de la tige. Celle-ci doit être gardée au niveau de la capsule à vide afin d’éviter qu’elle ne tourne.
Après cela, la tige de commande devra être retirée et vous devrez verrouiller l’écrou de verrouillage.
Une fois ceci fait, refaites un essai sur la route. Les réglages devraient être bons et la puissance, exploitable. Une fois que vous aurez fini, remontez tout en place.
